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 Jeudi 22 septembre, peut-être la journée la plus dense : chemin LAMIRA - MENITES, puis ascension du mont GERAKONAS jusqu'au monastère de PANACHRADOU, puis redescente. Le soir, anniversaire de Marc à ORMOS KORTHIOU.

Beethoven, Symphonie 7, mvt 2. Pour suggérer la lenteur de nos pas dans l'ascension du Mont Gerakonas.

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JEUDI  22/09/2022 JOUR 8. EXCURSION GUIDEE PAR CATHERINE. LAMIRA - MENITES - MONASTERE DE PANACHRADOU - ALADINOU. DIFFICILE. 11km, 7h de parcours, dénivelé positif de 761 m.

 

Un soleil ennuagé illumine la baie d’ORMOS KORTHIOU, anse ouverte sur l’Orient et ses mystères. La plus proche île doit être CHIOS, l’île du masticha, 100 km au Nord-Est , ou IKARIA, 100 km à l’Est, d’où s’est élancé ICARE vers le Soleil, avant de se brûler les ailes et de chuter en mer.

Frankisos et Nikos nous déposent à LAMIRA, alt. 140, petit village boisé situé sur le flanc sud de la dorsale médiane de l’île. Ici, ce ne sont que grosses villas, jardins arborés, profusion de fleurs et de chemins dallés. Frankiskos me dit qu’ici vivent les armateurs qui ont donné leur richesse première à l’île.

Catherine, à qui nous avons confié le soin de nous guider aujourd’hui, nous emmène le long d’un joli sentier pavé jusqu’au village voisin de MENITES, alt. 250. Quand ce ne sont pas des cascades sous des ponts, ce sont des fleurs qui captivent notre attention. On admire une fleur de câprier, des colchiques jaunes, et même des amaryllis roses, ou de vieux arbres enserrant le chemin dans leurs puissantes racines. Nous rencontrons des touristes israëliens avec qui Michaël noue une conversation en hébreu.

Dans une ruelle, on croise un homme pressé, et grimaçant de douleur, tenant son index ouvert par une vilaine plaie. Il ne veut pas de notre aide...

A partir de Ménites, il nous faut traverser toute la vallée, croiser la route principale qui descend jusqu’à Andros-Chora, et suivre un chemin qui aboutit à un antique pont de pierre, lequel enjambe un ru (alt. 60), lequel sur la carte est appelé emphatiquement « mégalos potamos » ! Nous pique-niquons là. Reprenons des forces, nous allons en avoir besoin.

En route vers le monastère fortifié de PANACHRADOU, à 500 m d’altitude sur le flanc sud du mont GERAKONAS et visible de partout. Marc traverse le pont antique d’un pas léger, franchissant de la même façon les dernières minutes de sa septantaine. Bravo Marc ! Quel défi de monter jusqu’à ce monastère, pour lui, mais aussi pour nous ! En fait, nous parcourons le sentier n° 1, celui qui va de Chora jusqu’au monastère fortifié. A chaque pas, nous ahanons et soufflons comme des animaux, ce que vous suggère  le rythme lent de la 7ème Symphonie de Beethoven, 2ème mouvement, que vous entendez en ce moment si vous avez mis correctement YouTube. C’est certain que ce sentier abrupt a été créé d’abord par des pèlerins qui faisaient des mortifications en grimpant là-haut, à près de 500 m de dénivelé ! EN AVANT, PAR LES MAUVAIS CHEMINS, PUISQU’IL N’Y EN A PAS D’AUTRE POUR ATTEINDRE LE BUT ! (évangile selon St Mathieu).

Après un effort indéterminé, et un temps indéterminé, chacun parvient à bout de souffle au fameux monastère : grosse bâtisse en béton accrochée au précipice. Une petite place ouvre le panorama de toute la vallée, laissant clairement apparaître la route principale qui mène le regard jusqu’à Chora, jusqu’à l’azur de la mer. La porte ouverte du monastère invite le visiteur dans un couloir où l’on trouve tout à la fois des fonds baptismaux, des fontaines d’eau fraîche, des alcôves peuplées d’archi-épiscopes en carton grandeur nature adorant l’icône de Marie et l’enfant Jésus.

Un (vrai) Pope tout en barbe nous accueille au centre d’une église qui doit être très vieille. Elle est toute sombre, mais des rais de lumière laissent deviner les ors des lustres et des saintes icônes. Le saint homme m’explique dans un grec assez peu compréhensible que, pour être respectée, aucune lumière ne peut être projetée sur l’icône principale, et c’est pouquoi aucune lampe ne luit dans l’église. Comme personne ne se précipite pour embrasser la fameuse image ceinte d’or et d’argent, comme le font les Orthodoxes pieux, il nous mène à une pièce en nous promettant de venir nous distribuer des loukoums. Mais  il ne vient jamais, sans doute hélé par un autre Pope encore plus barbu, et après 20 minutes nous sortons du monastère.

Dehors, avant de redescendre, nous admirons une fois de plus la vallée principale de l’île, dont le panorama est coupé en deux par la route principale et son long ruban de maisons. Et, du sentier, avec un recul de 500 m, le monastère nous apparaît plus comme une forteresse de la dimension du château-fort de Dinant, que comme un lieu saint.

Cette fois-ci, il nous faut descendre sur les sentiers 7 et 18A pour rejoindre le village d’ALADINOU, où nous attend Nikos et son minibus de 17 places. De notre sentier de biques, la ville de Chora apparaît toute immaculée dans son écrin de forêt verte et de mer bleue : au télé, on distingue bien le bout de la péninsule, garnie d’un petit kastro sur un éperon rocheux, et au bout du bout, un petit phare semble posé sur l’écume de la mer. Je passe devant tout le monde et dévale la pente du mont Gerakonas à vive allure, prenant des risques et sautant de rocher en rocher, afin de rassurer Nikos sur notre sort. Depuis 16h30, lui et son minibus attendent  patiemment au bord de la route d’Aladinou, après un pont d’une seule arche qui enjambe le

 « grand fleuve ».

Les Marcheurs passent un à un ce pont, et s’effondrent dans le bus. Tout le monde a réussi l’exploit de monter là-haut et d’en descendre en une après-midi. Bravo ! Mais la journée n’est pas terminée….

Par la route qui longe la côte du sud-ouest, Nikos nous ramène à l’hôtel Korthi, où Isabelle et Nicole ont préparé une fête somptueuse autant qu’exotique, pour fêter les 80 ans de notre aîné, le Colonel Marc Cornille.

Le jubilaire s’assoit au milieu du hall-salon de l’hôtel Korthi, et écoute les discours élogieux que Dany, Nicole, et moi lui adressons, le tout sous l’œil malicieux du patron, Monsieur Manessis, (78 ans, mais en paraît 10 de plus.). Puis il reçoit un tee-shirt imprimé « les marcheurs d’Andros », une casquette de drogué (avec une feuille de marijuana brodée dessus), ainsi qu’une carte cosignée par tous. Et enfin le champagne grec « Caïr » est versé dans les verres, à la santé éternelle de notre aîné, qui lève son verre d’un geste auguste.

Une table de 19 personnes a été réservée au restaurant central de la ville, sous un grand arbre muni de lampions. On nous sert les meilleurs poissons : de l’espadon et du mérou, arrosés de vin en bouteille. Le pâtissier en face s’est surpassé et met à table un grand gâteau étincelant de bougies-feux d’artifice, et garni de deux chiffres dressés : 8 et 0. On rit de l’ordre dans lequel on présente ces chiffres avant de souffler les mèches. Sans hésiter, Marc souffle et enterre ses 79 ans, sous un tonnerre d’applaudissements et de vivats. Bravo ! Ainsi s’achève ce 22 septembre 2022. Vivent les Marcheurs de Chevron !

Beethoven, Symphonie 7, mvt 2. Autre interprétation.

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